Test du jeu Far Cry 6 (2024)

Annoncé il y a plus d’un an, Far Cry 6 a suscité une certaine excitation pendant toute sa promotion : fini la campagne américaine du précédent épisode et (re)bonjour à la jungle, la vraie, celle qui a fait les premiers amours de la série. Ce nouvel opus est-il à la hauteur de nos attentes ?

L’air de rien, la franchise Far Cry commence à dater. Avec un tout premier jeu en 2004 dont l’aventure se déroulait sur une île paradisiaque, sa suite avait finalement troqué les cocotiers pour l’Afrique centrale… avant de renouer avec le climat exotique. Far Cry 3, tout le monde le connaît et ses détracteurs ne sont pas nombreux tant la formule fonctionnait bien. Fort d’un méchant charismatique (Vaas, le seul, l’unique), de graphismes de premier ordre et d’un gameplay jouissif, l’expérience fut un succès planétaire.

Tant et si bien qu’Ubisoft, la célèbre firme derrière la série, a réitéré ce cocktail par la suite comme elle le pouvait sans forcément l’égaler. Les montagnes de l’Himalaya de Far Cry 4 étaient très efficaces et la campagne américaine de Far Cry 5 savoureuse ; quant aux épisodes dérivés Far Cry Primal et New Dawn, qui proposaient une aventure à la préhistoire ou dans un monde post-apocalyptique, n'ont pas réussi à véritablement briller. Far Cry 6 est donc là pour renouer avec les bases et les espoirs sont grands : ceux de retrouver un périple chatoyant, sauvage et divertissant, avec quelques nouveautés en prime.

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Guérilleros un jour, guérilleros toujours

Le but de Far Cry a toujours été de délivrer un territoire d’une puissance infâme et Far Cry 6 n’allait pas déroger à la règle. Ici, le cadre se plante sur l’île fictive de Yara, un archipel paradisiaque largement inspiré de Cuba, dont le régime totalitaire est mené par un certain Antón Castillo. Ce dernier est la figure quasi-centrale du jeu puisqu’il est incarné par Giancarlo Espositio, célèbre acteur connu pour son rôle de Gus Fring dans Breaking Bad. Un dictateur épouvantable qui profite du “Viviro” pour imposer sa nation à l’internationale : traitement révolutionnaire contre le cancer, le Viviro est produit grâce à la culture de tabac locale et un composant chimique… qui meurtrit les ouvriers et la population.

Travail forcé, exécutions publiques, propagande à foison, expériences sur les citoyens : le gouvernement de Castillo va loin et s’impose donc comme la menace à anéantir de toute urgence. Pour ce faire, le joueur incarne Dani Rojas, un personnage dont on choisira le sexe au début du jeu : celui-ci rejoindra le groupe révolutionnaire Libertad par la force des choses et prendra les armes pour affronter Antón Castillo.

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Un pitch séduisant sur le papier et qui fonctionne plutôt bien en jeu. Dani Rojas va ainsi devoir explorer toute l’Île de Yara et rencontrer des personnages haut en couleurs, tous appartenant à des groupes de guérilleros qu’il/elle devra rallier à la cause de Libertad. En premier lieu, on notera l’effort d’Ubisoft à proposer un/une héros/héroïne au caractère bien trempé et, surtout, bavard : contrairement aux précédents jeux, nous avons là une figure centrale très loquace, que l’on voit à la troisième personne dans les cinématiques, qui parle régulièrement en jeu et qui n’hésite pas à s’imposer. Une véritable avancée dans l’écriture qui, si elle souffre toujours de certains clichés et parfois d’un manque de profondeur, s’avère bien mieux réussie qu’auparavant.

Dani Rojas est donc quelqu’un que l’on aime incarner et c’est déjà un beau point de marqué. Quant à Antón Castillo, force est de constater que Giancarlo Esposito fait du Giancarlo Esposito. Très froid, calme, intelligent et sans pitié, nous ne sommes pas vraiment étonnés par son écriture. Il s’agit là d’un antagoniste charismatique, mais aussi peu surprenant finalement. Sa petite différence réside dans la relation qu’il entretient avec son fils de 13 ans, Diego, qui devra succéder au pouvoir… contre son gré. Au final, le scénario de Far Cry 6 s’avère plutôt plaisant, souffrant parfois de quelques longueurs, facilités et de personnages un peu creux, mais faisant dans l’efficacité avec une fin surprenante qui ne laisse pas indifférent. On aurait peut-être aimé qu’il prenne davantage son temps lors des cinématiques, dont certaines au gros potentiel sont un peu précipitées. Qu’importe, l’ensemble s’avère satisfaisant.

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Formez les bataillons

Contrairement aux héros de Far Cry 3 ou 4, Dani Rojas n’est pas novice dans le milieu de la rébellion : c’est un/une ex-militaire qui manipule particulièrement bien les armes et maitrise l’art de tuer. En d’autres termes, cela se traduit par des compétences affûtées dès le début du jeu. On rappelle que Far Cry 6 est évidemment un jeu de tir à la première personne et s’avère très immersif : que ce soit dans les combats, l’exploration ou la conduite de véhicules, la vue subjective est obligatoire. De ce côté-là, on peut dire qu’Ubisoft maîtrise particulièrement bien les choses et les sensations sont au rendez-vous. Le feeling des armes est fluide et réussi et, de nouveau, nous avons le choix entre l’infiltration ou le combat frontal.

Toutefois, force est de constater que l’on se sent un peu moins “chasseur” que l’on pouvait l’être dans les précédents jeux. On peut bien sûr se dissimuler dans les hautes herbes et marquer ses ennemis grâce à notre téléphone, mais l’aspect prédateur s’est légèrement dissipé pour devenir un FPS plus traditionnel malgré certaines mécaniques proposées. Autrement dit et ce fut notre cas lors de notre test, il est possible d’opérer constamment de la même manière et de se passer de beaucoup des mécaniques. À titre d’exemple, nous avons utilisé la même arme obtenue au tout début de l’aventure (un simple fusil d’assaut) quasiment jusqu’à sa fin, sans grand problème sur notre chemin.

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xX_Eastpak_Killer_Xx

Dani Rojas pourra s’équiper d’un “suppremo”, une arme assez particulière qu’il/elle portera dans son dos. Totalement bricolé à l’aide d’uranium appauvri (que l’on pourra récoler dans certaines zones ennemies), ceux-ci peuvent prendre l’apparence d’un lance-roquettes téléguidées, d’un émetteur d’IEM (impulsion électromagnétique, qui sonne les ennemis environnants), d’un sac à dos permettant une injection d’adrénaline et l’on en passe. Cette compétence “ultime” se déclenche une fois que la jauge correspondante est remplie, en tuant des ennemis évidemment. L’initiative est louable et plutôt fun ! Toutefois, dommage que la plupart n’arrivent finalement pas au niveau du tout premier suppremo (le lance-missiles), que certains préféreront garder tout du long tant il s’avère dévastateur.

Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir instauré de nouveaux systèmes pour changer la donne. Dans Far Cry 6, une petite dimension RPG (jeu de rôle, donc) et inédite est présente : il y a plusieurs types d’ennemis et pour en venir à bout, plusieurs types de balles, que l’on pourra fabriquer et attribuer à nos pétoires. Les balles à tête creuse seront efficaces contre les ennemis normaux tandis que les balles perforantes pénétreront les casques et armures des adversaires robustes. Les balles explosives, quant à elles, démoliront les véhicules. Il existe également les balles inflammables et les balles empoisonnées, mais celles-ci s’avèrent finalement plus gadget qu’autre chose tant les deux premières espèces citées sont essentielles. Voilà qui peut changer les habitudes puisque si l’on est mal équipé face à un ennemi précis, il faudra vider des chargeurs (tirs à la tête ou non) pour en venir à bout. Une barre de vie pour chaque soldat fait également son apparition.

Cela apporte donc plus de profondeur aux combats et demande aussi plus de préparation en amont. Pour ce faire, la fabrication est un nouveau rouage primordial dans Far Cry 6 : on peut récolter des ressources un peu partout pour se construire des accessoires comme des balles donc, mais aussi des silencieux, des lunettes de visées, des lasers ou des bonus passifs. Les possibilités sont multiples et creusent donc le gameplay pour ceux qui le souhaitent. Sans ça, dans notre cas, nous nous sommes rendus compte que beaucoup de ces possibilités n’étaient pas toujours très efficaces. Comme dit précédemment, nous nous sommes équipés de la même arme du début à la fin, simplement en lui construisant un silencieux, une lunette de visée et des balles perforantes, ce qui suffisait à éliminer un camp tout entier sans se faire repérer. De ce fait, beaucoup de bonus et d’armes paraissaient alors inutiles et c’est bien dommage car certaines d’entre elles sont vraiment originales, comme ces bricolages faits au marché noir permettant d’avoir un lance-CD-ROM mortel, un lance-flamme artisanal ou un pistolet doublé d’un bouclier en métal. Le fait que l'on ne puisse s'équiper que de trois armes à la fois est aussi un peu dommageable, d'autant plus que l'on peut changer librement depuis le menu pause, cassant alors un peu le rythme de l'action.

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La sappologie

Autre gros changement de Far Cry 6 : la disparition totale de l’arbre de compétences au profit des vêtements. À récupérer dans l’environnement, à l’issue de certaines missions ou à acheter, ils prennent la forme de pantalons, hauts, couvre-chef, chaussures et autres ustensiles qui ne seront pas que cosmétiques puisqu’ils possèdent tous des capacités passives. Pour exemple, nous avons des gants qui freinent la propagation du feu, un casque qui offre plus de résistance aux balles à tête creuse, des bottes qui permettront de se déplacer plus vite lorsque l’on subit des dégâts, etc. : des changements mineurs que l’on devra choisir minutieusement en fonction de notre style du jeu. Un système pensé pour apporter plus de précision, plus de finesse et plus d’intelligence dans notre manière d’aborder les combats, mais qui choquera sans doute les habitués des traditionnels points d’expérience à dépenser pour acquérir tel ou tel mouvement. Ceux-ci étaient aussi très pertinents et manqueront sans doute à de nombreux joueurs : le fait est qu’ainsi, l’évolution de Dani Rojas est plus lente, plus précise, mais aussi un peu moins jouissive qu’auparavant.

Toujours dans cette volonté d’approfondir son expérience, Far Cry 6 propose de récolter des ressources un peu partout pour renforcer ses liens avec les groupes révolutionnaires et en tirer profit. Par exemple, on pourra construire des magasins dans certains repères comme des armureries, des stations de chasse ou une cantine pour échanger certains éléments et obtenir des récompenses. Par exemple, tuer tel ou tel animal permettra de troquer sa peau contre un type d’objet, servant à construire un accessoire d’arme. De même, certaines viandes d’animaux servent à concocter des potions qui auront des effets temporaires, une fois en jeu. On notera également l’apparition d’une monnaie, permettant d’acheter des items ou de les vendre. Si tous ces rouages sont bien présents et ont le mérite d’exister pour renforcer l’expérience, qui en devient donc encore plus complète, ils ne sont pas pour autant obligatoires… et sont même anecdotiques pour certains. Vous pouvez très bien vous en passer totalement, tenez-le-vous pour dit, et cela révèle donc une certaine superficialité ou une manière de jouer le jeu à la carte.

Amigo pour la vie

Au gré de quelques missions spécifiques, Dani Joja pourra être accompagné d’un compagnon animal : un crocodile domestiqué, un petit chiot permettant de détourner l’attention des gardes, un coq drôlement agressif, un chien impitoyable ou encore un puma à l’appétit insatiable. Il est possible de leur donner des ordres simples et s’avèrent être des alliés non négligeables en combat. Un élément tout droit repris de Far Cry 5 qui apporte une certaine dose de fun sans être pour autant primordial dans les affrontements.

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Paradis volé

L’Île de Yara est grande et sacrément belle, c’est un fait. Et comme tout monde ouvert qui se respecte, celui-ci est structuré d’une certaine façon qui, dans le cas présent, est assez propre à Far Cry. Franchement grande, la carte est divisée par secteurs, chacun dominé par un des membres du gouvernement de Castillo que l’on devra éliminer. Dani Rojas possédant un niveau d’expérience à faire grimper en fonction de nos actions (plus on montera en level et plus on débloquera d’armes chez les marchands), chaque secteur correspond à un niveau précis, lequel est recommandé d’atteindre avant de s’y aventurer. Ainsi, il est conseillé de libérer les zones en fonction de ce niveau de “difficulté”, mais il est tout à fait possible de démanteler l’État de Castillo comme bon nous semble, en commençant par la région de notre choix. Un design qui nous rappelle celui de Far Cry 5, mais ici mieux abordé et plus cohérent.

Pour le reste, on est donc sur du Far Cry tout craché. En dehors des quêtes principales, efficaces mais tout de même assez répétitives dans les objectifs, on retrouve pléthore de missions annexes à effectuer : des objectifs de guérilla très classiques, comme la libération de camps ennemis pour les transformer en points de contrôle et quelques autres plus originaux, comme les courses ou bien les chasses au trésor qui demandent d’explorer la région pour y trouver des surprises bien cachées. L’occasion de tomber sur des ruines antiques façon Tomb Raider, un fort espagnol aux événements surnaturels ou sur une usine inondée aux sombres secrets, avec quelques énigmes. Une multitude de notes sont à lire un peu partout pour enrichir l’univers tandis qu’une tonne de coffres (et on pèse nos mots) sont à récupérer, permettant de mettre la main sur des armes uniques, des vêtements ou des ressources. Ici, Ubisoft ne dépaysera pas les habitués de la franchise, en restant dans son carcan traditionnel. L’Île de Yara se révèle plaisante à parcourir même si l’originalité n’est pas toujours là. Au passage, comptez une vingtaine d'heures pour terminer l'histoire principale. Une fois celle-ci achevée, un mode "Insurrection" est disponible : chaque semaine, une zone de la carte est reprise par les forces de Castillo. Il faudra donc la libérer en réalisant plusieurs objectifs secondaires.

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Yaramène ta fraise : la coopération, gros argument du jeu

Si Far Cry 6 peut parfois accuser une certaine redondance, il dispose cependant d'un bel argument qui joue clairement en sa faveur : un mode coopération à deux joueurs en ligne. En réalité, ce n'est pas vraiment d’un mode dissocié puisqu’il s’agit simplement de partager l’expérience originale avec un compère au lieu de la faire tout seul. On peut ainsi s’atteler à toute la campagne solo, toute l’exploration, toutes les missions annexes et ainsi de suite en compagnie d’un ami : d’ailleurs, on sent que de nombreux mécanismes sont pensés pour la coopération comme notre véhicule que l’on peut personnaliser, qui possède une tourelle customisable (dont on ne servira jamais si l’on joue seul). Notons également que cet aspect multijoueur a été simplifié par rapport à Far Cry 5 avec une progression repensée, de façon à ce que tous les joueurs continuent à progresser même s’ils n’en sont pas au même niveau dans l’histoire. Si vous avez l’occasion de faire le titre avec quelqu’un, foncez !

Beau comme un polo Yaralf Lauren

Les Far Cry ont toujours été considérés comme de forts beaux jeux, souvent comme le fleuron des productions Ubisoft : forcément, ce sixième épisode est attendu au tournant, d’autant plus qu’il est ici proposé sur les consoles de nouvelle génération que sont la PS5 et la Xbox Series. La claque est-elle vraiment présente ? D’emblée, on peut dire que l’Île de Yara et sa direction artistique ultra-exotique font mouche. Les décors sont particulièrement fouillés et jouissent d’une végétation particulièrement luxuriante, sans aucun doute la plus minutieuse de la saga. Les panoramas s’avèrent impressionnants, plusieurs effets de lumière sont resplendissants, les modèles 3D des personnages et des armes ont franchi un nouveau cap et les couleurs, chaleureuses, nous plongent dans un monde très agréable à parcourir. Sur PS5 et Xbox Series, notons que le ray tracing est absent au profit de la 4K et d’un framerate à 60 FPS, stable (sauf pendant les cinématiques où des chutes sont bizarrement présentes) et plus que bienvenu. Oui, ce nouvel opus est franchement beau, quelle que soit la plateforme. De plus, sur PS5, rajoutons l'utilisation des gâchettes adaptatives et des vibrations haptitques de la manette DualSense, renforçant l'immersion.

L'avis de Jiikaa

== Une version PC qui s’adapte à toutes les configurations (merci AMD FSR !) ==Les versions PC des open-world d’Ubisoft ont souvent subi les affres du manque d’optimisation et il fallait bien souvent des machines très musclées pour jouer dans de bonnes conditions. Bonne nouvelle : Far Cry 6 ne mange pas de ce pain et s’avère impeccablement jouable sur une large variété de configurations. Le jeu propose ainsi un bon panel d’options graphiques, qui peuvent à la fois rendre l’expérience plus belle et plus fluide. Vous pouvez ainsi activer les reflets et les ombres en ray-tracing, si vous avez une carte graphique compatible (à partir de la GeForce RTX 2060 chez Nvidia et à partir de la Radeon RX 6600XT chez AMD). Bien entendu, l’activation du ray-tracing va avoir un impact sur les performances, mais pas tant que ça, vous faisant perdre en moyenne 10 FPS. Pour pallier cette perte, le jeu propose la fonction Fidelity FX Super Resolution d’AMD (FSR), soit une méthode d’upscale plutôt efficace, qui permet de booster la fluidité tout en maintenant un rendu acceptable. [[image:2921411|taille=moyenne|position=gauche]][[image:2921412|taille=moyenne|position=gauche]]Nous avons eu l’occasion de tester FSR sur plusieurs jeux et les résultats se sont avérés convaincants, surtout côté gain de FPS. Sur Far Cry 6, c’est la même chose : en 1440p, une GeForce RTX 2060 est capable de faire tourner le FPS d’Ubi à 60 FPS avec le niveau de réglages “Ultra”, le ray-tracing activé et FSR réglé sur “qualité” (ce qui minimise la perte visuelle tout en maintenant un bon niveau de fluidité). Et vous pouvez même envisager de monter en Ultra HD avec une RTX 2060, tout en maintenant un niveau de FPS aux alentours de 55, à condition de désactiver le ray-tracing. Bref, FSR fait ici très bien son travail et va même permettre de faire tourner le jeu en 1080p à plus de 70 FPS en "Ultra" avec sur une vieillissante GeForce GTX 1060. Dans ce cas précis, il faut cependant régler FSR sur “performances”, avec un impact visuel qui peut être gênant (un effet de flou sur les textures va alors s’appliquer). Sans FSR, Far Cry 6 tourne tout de même à 47 FPS en ultra sur une GTX 1060. Enfin, si vous faites partie des chanceux ayant réussi à mettre la main sur une RTX 3070 ou 3080, vous n’aurez aucun souci pour jouer en 4K avec tous les réglages au maximum, ray-tracing inclus, sans même avoir nécessairement besoin d’activer FSR. Bref, Far Cry 6 sur PC est bien optimisé et devrait tourner très correctement, moyennant les bons réglages, même si votre PC date un peu.

Far Cry 6 Gameplay

En revanche, on notera un clipping encore présent (soit l’affichage en retard de certains éléments du décor), des animations qui ne sont pas encore au top de la modernité et quelques problèmes de collision parfois génants. Dans un registre moins graphique, mais plus technique, l’intelligence artificielle représente sans doute le vrai point noir du jeu avec des PNJ (personnages non jouables, pour rappel) qui peinent à se montrer pertinents, alliés comme ennemis. Leurs décisions sont souvent étranges voire parfois illogiques et des adversaires font preuve d’une certaine niaiserie qui facilite la tâche au joueur. Il est ainsi assez simple d’éliminer tout un camp avec un fusil monté d’un silencieux tant la réactivité et la vision de certains ne sont pas efficaces.

Enfin, le sound-design est minutieux, notamment en ce qui concerne les armes (très impactantes) ou la nature environnante. Globalement, on peut avouer sans mal que Far Cry 6 propose une immersion réussie dans ses décors sauvages et tropicaux, ceci dans bien des situations. Point positif également pour la bande-son qui représente parfaitement la culture latine et qui aide à nous immiscer dans une révolution sud-américaine, somme toute, très savoureuse. L’expérience est agréable à parcourir et propose de très beaux arguments pour aller en son sens, à défaut d'être réellemnt innovante sur tous les points.

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Conclusion

Points forts

  • Un méchant ET un héros charismatiques
  • Des efforts importants en termes de narration
  • Une ambiance savoureuse doublée d'une direction artistique réussie
  • Un feeling toujours aussi efficace
  • Une belle immerson dans l'Île de Yara
  • Plus de profondeur dans la personnalisation du style du jeu
  • Le jeu peut être sacrément beau quand il le veut
  • Une aventure entièrement jouable à deux

Points faibles

  • Une intelligence artificielle pas dingue
  • Beaucoup de nouvelles mécaniques trop optionnelles
  • Une redondance dans les objectifs et la manière de faire
  • L'évolution du personnage principal, moins jouissive qu'auparavant
  • Encore quelques petits problèmes techniques concernant les animations, la physique ou les collisions

Note de la rédaction

On peut avouer sans mal que Far Cry 6 est une aventure réussie, chaude et dans la veine des précédents épisodes : si le scénario s’avère efficace et nous conte une révolution agréable à parcourir, cette dernière n’est pas non plus ce qui représentera le mieux ce nouvel épisode aux décors exotiques, restant dans la structure traditionnelle de la série. Ses quelques vraies nouveautés ne changent pas non plus radicalement l’expérience; mais le résultat final n’en demeure pas moins plaisant, bien que peu surprenant : on se retrouve donc avec une production très efficace, renouant avec l’ambiance exotique propre à la saga et s’épaulant de quelques efforts louables en matière de narration. Du Far Cry solide, à n’en pas douter.

L'avis des lecteurs (170)

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Author: Fredrick Kertzmann

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Name: Fredrick Kertzmann

Birthday: 2000-04-29

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Job: Regional Design Producer

Hobby: Nordic skating, Lacemaking, Mountain biking, Rowing, Gardening, Water sports, role-playing games

Introduction: My name is Fredrick Kertzmann, I am a gleaming, encouraging, inexpensive, thankful, tender, quaint, precious person who loves writing and wants to share my knowledge and understanding with you.